Le monde du cheval est vaste et les métiers qui s'y rattachent sont nombreux et variés. L'équicoaching est une activité en plein essor, Julie Daltroff, équicoach diplômée depuis peu nous a fait l'honneur de répondre aux questions de Pompon !
Bonne lecture !
- Bonjour Julie, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
- Bonjour Pompon ! Je suis ravie de pouvoir discuter avec toi de mon métier de cœur, ma vocation : Je suis coach et équicoach professionnelle certifiée. Je suis aussi maman de 3 jeunes enfants et je suis la gardienne du bel Iwan, cet arabo-frison parfois trop malin, que j’éduque à l’équicoaching. Ils sont tous d’excellents maîtres de vie !
Je suis une passionnée : de chevaux, d’équitation classique, de yoga mais aussi de développement personnel et de design. Quel rapport entre tout ça ? C’est l’humain. J’aime l’humain et je suis profondément convaincue qu’on a tous un but dans ce monde et que le plus compliqué est souvent de l’identifier. C’est là que le coaching trouve tout son intérêt.
Je suis sensible et bienveillante, souriante et drôle (paraît-il) et je suis ravie de pouvoir accompagner toute personne désireuse de faire bouger sa vie.
- Comment devient-on équicoach ? Existe-t-il une formation avec un diplôme d’état ?
- Pour le coaching, il y a de nombreuses formations, mieux vaut choisir celles qui sont reconnues RNCP ou par la fédération des coachs internationale (ICF). C’est un métier en plein essor qui se structure doucement mais sûrement. Il en est de même pour l’équiocaching, c’est une pratique très récente, il existe donc des formations mais elles ne sont pas reconnues par l’état pour le moment. Ça ne saurait tarder.
Je conseille très fortement de faire d’abord une formation de coach avant celle d’équicoach. La posture de coach est pour moi primordiale dans ce métier, et elle s’apprend.
J’ai obtenu ma certification de coach à l’Institut de Coaching International qui est accrédité ICF et j’ai pu faire mon diplôme d’équicoach chez Catherine Senn, auteure du livre « L’art de la voix avec le cheval », une personne bienveillante et d’expérience.
Je propose du coaching individuel ainsi que du coaching d’équipe, de l’équicoaching d’équipe sur une journée ainsi que de l’équicoaching en séance individuelle.
Je suis persuadée que grâce au coaching et aux chevaux, les relations entre humains au sein des entreprises mais aussi dans le quotidien peuvent nettement s’améliorer et ainsi permettre à tout le monde de "performer" et de vivre le bonheur dans le respect de tous.
- Comment apprend-on à un cheval à devenir un coach ? Est-ce que tous les chevaux en sont capables ?
- Tous les chevaux peuvent devenir de bons coachs. Il faut simplement les éduquer à certains exercices ludiques pour qu’ils soient aptes à les réaliser. On ne prend pas un cheval sauvage pour ça évidemment.
Ensuite c’est au coach de savoir lire le cheval, pour aider le coaché, souvent débutant dans le monde des chevaux, à retranscrire ce qu’il s’est passé.
- Aujourd’hui le respect des animaux est devenu une priorité pour beaucoup. La charge mentale que demande cette activité est sans doute intense pour le cheval, comment gérez-vous cet aspect ? Comment le cheval gère-t-il ?
- Quand on éduque le cheval aux différents exercices, on prend le temps et on fait des séances courtes. Petit à petit, le cheval gagne en concentration et comprend son « métier ». J’ai appris à éduquer les chevaux de coaching à la récompense donc à la carotte car il est important qu’ils trouvent du confort dans la réalisation des exercices. Ils peuvent être confrontés à des personnes stressées, angoissées, mal à l’aise, il faut donc que le cheval puisse trouver du positif pendant les séances, qu’il sache qu’il y a un début et une fin et que je suis là pour le récupérer, le câliner, lui donner sa friandise. Je dois être un vrai pilier pour le cheval et lui expliquer qu’il ne doit pas prendre pour lui les émotions que le coaché vit à ses côtés.
Fin de séance, le cheval est libre de s’ébrouer et se vider l’esprit et le corps.
Il est recommandé de faire régulièrement passer un énergéticien pour retirer les éventuels résidus émotionnels que le cheval aurait pu prendre sur lui pendant des séances. Il faut surtout écouter le cheval et le prendre en considération, ne pas lui en imposer trop s’il ne veut pas et l’encourager beaucoup beaucoup. Les chevaux aiment faire plaisir à l’humain, il ne faut pas en abuser et bien connaitre son cheval pour savoir ce qu’il est capable de supporter ou non.
- Pouvez-vous nous expliquer en quelques mots comment se déroule une séance ? Comment ça « fonctionne » ?
- Il y a toujours un premier contact avec moi de 30 min pour que je puisse déterminer l’objectif de la séance. Ce contact peut se faire par téléphone mais pour ceux qui ne sont pas habitués aux chevaux, je propose de venir directement voir les chevaux cela permet un premier contact.
La séance est programmée 15 jours après, j’ai eu le temps de préparer les exercices adaptés à l’objectif et il ne reste plus qu’à profiter de l’instant présent. Une séance dure entre 30 et 45 min avec le cheval et elle est directement suivie d’un débriefing pour apporter un feedback immédiat au coaché.
Je propose des séances d’équicoaching à l’unité mais ce qui me plaît le plus c’est d’intégrer une séance d’équicoaching dans un processus de coaching complet. Car quand le travail sur soi est déjà bien entamé, le cheval permet d’aller encore plus loin dans la progression et « débloque » certains freins parfois trop ancrés en nous.
- Est-il possible que le cheval connaisse tous les exercices par cœur à force de pratique et que cela fausse la donne lors d’une séance ?
- Ce qui est merveilleux avec les chevaux, c’est qu’ils répondent à la demande sur l’instant. Donc si une personne A ne demande pas comme il faut au cheval de passer entre 2 plots par exemple, cela ne veut pas dire que le cheval ne connait pas l’exercice. La personne B qui viendra derrière pourra y arriver. Un cheval d’équicoaching n’est pas un cheval lobotomisé ou télécommandé. Et heureusement ! Ce qui veut dire que si le cheval n’a pas réalisé l’exercice demandé, c’est à vous de modifier votre comportement pour qu’il vous comprenne.
La remise en question est une des clés avec les chevaux. Il faut sans cesse se demander « qu’est-ce qu’il s’est passé ? » « Qu’est-ce que je peux mettre en place au prochain passage pour que cela fonctionne ? » Et le coach est là pour vous aider à vous poser ces questions et vous aider à réussir.
On ne s’improvise pas équicoach, il faut être capable de se remettre en question, être assertif et humble. Il faut avoir, comme les chevaux, un grand sens de l’observation, ressentir ce qu’il se passe et savoir guider l’autre.
- Comment peut-on trouver les équicoachs dans les différentes régions ? Est-ce que vous vous déplacez ? Comment vérifier que la personne qui se dit coach a bien fait une formation et qu’elle n’est pas auto-proclamée ?
- Il existe des équicoachs dans toute la France. On est encore peu nombreux mais c’est en plein essor. Pour de l’équicoaching d’équipe, notamment pour les entreprises, je me déplace car les chevaux de club sont tous éduqués aux bases nécessaires pour les exercices de groupe qui sont plus « simples » (pour les chevaux pas pour les coachés !) que dans une séance d’équicoaching individuelle.
Pour les séances individuelles, je les fais avec mon cheval, il faudra donc venir nous voir près de Strasbourg.
Il est important de demander au coach que vous choisissez s’il a suivi une formation de coach et d’équicoach et de vous renseigner sur cette formation. Il y en a une dizaine en France, vous trouverez facilement les informations. J’insiste sur le fait que la posture de coach s’apprend, le coach n’est pas un thérapeute mais il est complémentaire à la thérapie pour ceux qui souhaitent progresser dans le présent et le futur. Plus qu’un métier, c’est une vocation.
- Avez-vous envie de nous faire part d’un sujet que nous n’aurions pas abordé ?
- Je voudrais ajouter que les thèmes en coaching et en équicoaching sont nombreux. Si vous souhaitez changer vos comportements, réussir votre transition de vie, vivre et ancrer le leadership en vous, réaliser un projet, trouver votre place … faites-vous accompagner.
Tous ces thèmes ont un fil rouge : VOTRE bonheur.
Et comme le dit si bien Martin Seligman, fondateur de la psychologie positive : « Le bonheur n’est pas inné, il se construit », et quand on n’y arrive pas seul quoi de mieux que d’être accompagné par un coach pour avancer, progresser et oser aller vers un meilleur équilibre de vie, et donc vers SON bonheur !
Merci pour vos réponse et votre temps Julie !
Retrouvez Julie Daltroff sur son site web et ses réseaux sociaux !
Instagram : JDlifecoach
Facebook : https://www.facebook.com/JDLifecoach
Une interview proposée par Cheval Ta Race.
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