Chloé Vic • Dans une précédente publication sur les défenses, je parlais de l’importance d’observer attentivement les signaux subtils de notre cheval lors du travail. Aujourd’hui, j’aimerais que l’on s’attarde un peu plus sur ces signaux, qui nous permettent d’évaluer le niveau de stress de notre cheval. Définir le stress Le stress est une réponse de l’animal lorsqu’il est exposé à une situation qu’il considère comme une urgence. En situation de stress, le corps se prépare à réagir pour assurer sa survie immédiate : certaines hormones (comme l’adrénaline ou le cortisol) sont produites en plus grande quantité, certaines fonctions (comme la digestion) s’arrêtent, les muscles se tendent… Enfin, l’une des trois réponses suivantes est choisie : fuir, combattre ou se figer. Le stress n’est donc pas propice à l’apprentissage et peut entraîner des réactions dangereuses lors de nos interactions avec nos équidés. Stimuler sans stresser Entre la zone de confort (plutôt adaptée au repos) et la zone de stress se trouve la zone de stimulation. C’est cet état qui est le plus propice à l’apprentissage et à la découverte de l’environnement. Le but de tout cavalier pendant une séance de travail devrait donc être de maintenir le cheval dans un état de stimulation, sans franchir la limite de la zone de stress. Or, le mieux placé nous indiquer où cette frontière se trouve, c’est notre cheval !
Observer
Lorsque nous sommes à la limite entre stimulation et stress, le cheval nous envoie des signaux. Ils varient d’un individu à l’autre, voire d’un jour à l’autre. En voici quelques exemples :
le cheval pince les naseaux ;
il cligne moins souvent des yeux ;
sa locomotion devient raide ;
il mordille ;
etc…
Agir en conséquence Pour éviter de franchir la limite, il est primordial de réfléchir calmement, d’identifier la source de stress et d’adapter la séance (par exemple : en revenant à un exercice plus simple, en utilisant nos aides de façon plus claires, en approchant progressivement le coin « effrayant » de la carrière…)
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